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Creil : Présentation et Historique

Creil est une commune française située dans le département de l'Oise en région Picardie.

Située dans la vallée de l'Oise, au nord de la région parisienne, cette ville de près de 35 000 habitants, appelés Creillois, est au centre de l'unité urbaine de Creil rassemblant 116 662 habitants en 2009, la première du département de l'Oise et la deuxième de la région Picardie.

 

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Source image : maisondaujourdhui.fr

 

Historique

À l'époque gallo-romaine, la commune est le lieu de passage d'une voie allant de Senlis (Augustomagus) à Beauvais, en passant l'Oise par un gué au niveau de l'écluse actuelle.

Au xe siècle, c'est un château appartenant aux seigneurs de Senlis, situé sur l'actuelle île Saint-Maurice. Vers 1150, un bourg se développe sur l'extrémité de l'île mais aussi sur la rive gauche de la rivière, autour d'une nouvelle paroisse, Saint-Médard. Ce développement est tel qu'une charte communale est accordée le 23 janvier 1197 par le seigneur Louis de Clermont autorisant les bourgeois de la ville à tenir un conseil de ville.

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Chateau de Creil  source image : creil.fr

En 1797, un industriel parisien d'origine irlandaise créée une manufacture de cristal, rapidement transformée en faïencerie. Cette faïencerie devient le premier employeur de la ville pour un siècle employant 900 personnes en 1840. 

En 1810, l'Oise est reliée à l'Escaut par le tout nouveau Canal de Saint-Quentin et des travaux de canalisation de la rivière sont entamés à partir de 1825. Une nouvelle industrialisation se développe alors dans la commune, sous la forme de four à chaux, à plâtre et de tanneries. 

En 1846, l'industrie est de nouveau relancée par l'arrivée du chemin de fer et la création de la ligne de Paris-Nord à Lille. La ville se trouve ainsi en connexion directe avec les approvisionnements en fer et charbon du nord et de l'est de la France, d'un côté et à proximité immédiate du débouché parisien de l'autre. Cette fois-ci, l'installation de nouveaux établissements se fait sur la rive droite, autour de la nouvelle gare. Plusieurs usines métallurgiques s'y installent, aux limites des communes voisines : on y trouve des tréfileries, clouteries. Des manufactures leur emboîtent le pas : fabriques de coffres forts Fichet, de machines à imprimer Voirin et Marinoni à Montataire, les ateliers de constructions metallique Daydé et Pillé, ou encore la fonderie d'alliages cuivreux Montupet à Nogent. Une usine d'aluminium fut installée, avec pour directeur Tristan Bernard45. Les besoins de l'armée lors de la Première Guerre mondiale redonne un coup de fouet à l'activité de l'agglomération, située idéalement à proximité du front, avec l'installation de la fonderie de zinc Vieille Montagne et l'usine de produits chimiques de Villers-Saint-Paul.

 

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Clouterie rivière ( musée mais toujours en activité) source : clous-rivierre.com

 

Les lendemains de la Première Guerre mondiale marquent un tournant politique pour la ville : la SFIO remporte les élections municipales portant Jules Uhry, avocat d'affaire, à la tête de la commune. Creil est resté depuis un fief socialiste sans interruption. Uhry mène une politique de modernisation municipale sur le modèle des communes socialistes de la région parisienne avec la création de nombreux services : assainissements, ramassage des ordures, écoles professionnelles, équipements sportifs (piscine, vélodrome) et logements sociaux (cité-jardin sur le rebord du plateau).

 

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Stade vélodrome de Creil (1ère construction sur les hauteurs de la ville : le plateau)  Source : forum.tontonvelo.com

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux mouvements de résistance se distinguent dans la commune : l'Organisation civile et militaire et Libération-Nord, d'influence socialiste. Jean Biondi, maire de la ville et député parmi les 80 ayant refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, anime ce dernier réseau. Il est arrêté en 1942 et relayé par Gabriel Havez. À partir de 1943, la ville subit de lourds bombardements : Creil sert à la fois de base aérienne pour la Luftwaffe (sur l'actuelle base aérienne) et de nœud ferroviaire essentiel, et est voisine des carrières de Saint-Maximin et de Saint-Leu-d'Esserent que servent de base aux V1 de l'armée allemande.

 

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Base pour missile V1 et V2 à proximité de Creil ( source image : en.wikipedia.org)

 

Dans les années 1950, trois entreprises y embauchent plus de 4 000 personnes : Usinor, qui a absorbé les forges de Montataire, Francolor, l'usine de produits chimiques basée à Villers-Saint-Paul, et l'usine Brissonneau et Lotz, qui produit des véhicules de marque Chausson. Pour répondre à cette demande en main d'œuvre, de nouveaux quartiers sous la forme de grands ensembles sur le plateau et des travailleurs immigrés viennent s'installer, originaire le plus souvent d'Afrique du nord.

À partir de la fin des années 1960, l'industrie métallurgique connaît ses premières difficultés. Les plus grandes usines voient leurs effectifs fondre ou ferment : Vieille Montagne en 1992, Chausson en 1996. Ces fermetures s'accompagnent de la montée du chômage, l'augmentation des migrations pendulaires vers Paris et les problèmes sociaux.

 

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Usine Chausson ( Ancien plus gros employeur de la ville)  Source image : http://fccdf.free.fr/

 

Creil a souffert de la crise économique et en souffre encore mais elle essaye de s'en sortir, de se réinventer. Il faut rendre attractive la ville pour recréer de l'emploi car cette ville le mérite bien.

Source article : wikipedia.fr

Auteur : Mickael C.

 



19/04/2015
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